Le président sénégalais a sollicité la solidarité des pays de l’Alliance des États du Sahel, les invitant à la négociation par rapport à leur décision de quitter la CEDEAO, a-t-on appris de source officielle citée par les médias internationaux.

« Je respecte leur souveraineté, mais j’ai essayé d’attirer l’attention de mes homologues. Nous sommes très solidaires pour essayer de les faire revenir autour de la table de négociation, même s’ils décident de sortir de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, président de la république du Sénégal, lors de la présentation de l’état des lieux de ses cents jours à la tête du pays.

« Ces pays qui traversent une situation que l’on connait et comme l’Angleterre (sic) a eu à le faire dans le cadre du Brexit, il faut bien que l’on discute de la façon dont ils vont partir », a – t – il ajouté.

M. Bassirou Diomaye Faye, facilitateur de la Cédéao pour discuter avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), Mali, Burkina Faso et Niger qui souhaitent quitter l’organisation. Une position légitime selon lui, car arrivé récemment au pouvoir, il fait figure d’acteur relativement neutre et n’est pas associé aux sanctions que ces États ont subies de la part de la Cédéao.

« Il ne s’agit pas d’un exercice de bilan, 100 jours sur 1800 d’un mandat, c’est trop court. Il s’agit d’un état des lieux », a – t – il dit.

Et le Sénégal qu’il a trouvé était en difficulté, avec des indicateurs économiques au rouge. En cause, la crise de Covid-19, la guerre en Ukraine et au Proche-Orient. Il a expliqué les efforts qui ont été faits pour soulager rapidement les populations, avec une baisse du prix de certaines denrées de première nécessité.

Il a aussi réaffirmé sa volonté d’être le plus transparent possible dans la gestion de son pays en abordant la question des fonds politiques de la présidence, des fonds spéciaux qu’il souhaitait supprimer. Il a expliqué qu’il ne restait plus rien dans cette réserve à son arrivée au pouvoir.