Six sélections africaines (deux féminines, quatre masculines) participeront au tournoi olympique. Quelles sont leurs chances ? Grâce à un match de play-off qu’elle a remporté, en mai, sur l’Indonésie (1-0), la Guinée a rejoint la liste des sélections africaines qui seront représentées aux JO de Paris. Une chance supplémentaire, pour le continent, de décrocher une médaille, ce qui ne lui est plus arrivé depuis le sacre des Lions indomptables à Sydney (Australie), en 2000, quatre ans après celui du Nigeria à Atlanta (États-Unis).
À Paris, six pays africains tenteront de monter sur le podium : les sélections du Nigeria et de Zambie pour le tournoi féminin, et celles de la Guinée, de l’Égypte, du Mali et du Maroc pour le tournoi masculin.
Tournoi féminin : dur, dur pour le Nigeria et la Zambie
La tache s’annonce difficile pour le Nigeria et la Zambie. Les Super Falcons nigérianes, championnes d’Afrique à onze reprises (la dernière fois en 2018), affronteront au premier tour l’Espagne, le Brésil et le Japon.
Les Espagnoles, tenantes du titre mondial, ont remporté, en février dernier, la Ligue des Nations. Elles sont logiquement les favorites du tournoi. Les Brésiliennes et les Japonaises font, elles, partie du Top 10 mondial.
Déjà présentes aux JO de Tokyo, en 2021, les Zambiennes défieront l’Allemagne, les États-Unis et l’Australie, trois sélections qui appartiennent au gotha international.
Porté par sa star Asisat Oshoala, le Nigeria est la meilleure sélection d’Afrique depuis plusieurs années – un statut qu’elle partage avec l’Afrique du Sud, championne d’Afrique en titre mais qui sera absente à Paris après avoir été éliminée par… les Super Falcons. Il faudra néanmoins que l’équipe nigériane sorte le grand jeu pour espérer atteindre (au moins) le second tour. Un objectif que, malgré les progrès qu’elles ont réalisé au cours de ces dernières années, les Copper Queens zambiennes auront encore plus de mal à atteindre tant le niveau de leurs adversaires est élevé.
Tournoi masculin : les Africains ont leurs chances
Dernière sélection africaine à s’être qualifiée pour les JO, la Guinée nourrit de légitimes ambitions. Certes, le Syli National affrontera la France, pays organisateur, mais Thierry Henry, le sélectionneur français, n’est pas certain de pouvoir compter sur tous les joueurs qu’il a retenus.
Le niveau de leurs autres adversaires au sein du Groupe A – la Nouvelle-Zélande et les États-Unis – est inférieur à celui des Bleuets, aussi les Guinéens peuvent-ils escompter terminer à l’une des deux premières places.
Dans le Groupe B, et même si les Argentins sont les favoris, les Marocains sont en mesure d’obtenir un bon résultat. Bien qu’ils se soient récemment inclinés devant l’Ukraine et l’Irak lors de matchs amicaux (0-1), ces deux équipes sont à leur portée et ils peuvent viser les quarts de finale. En mars, et donc à cinq mois de l’ouverture des JO, le limogeage du sélectionneur Issam Charaï, pourtant vainqueur de la CAN des moins de 23 ans, et son remplacement par Tarik Sektioui, a tout de même surpris.
Dans le Groupe C, l’Égypte fait figure de principal adversaire de l’Espagne, l’un des favoris du tournoi. Les Pharaons, qui ne désespèrent pas de pouvoir compter sur Mohamed Salah [chaque sélection a le droit de choisir trois joueurs de plus de 23 ans] apparaissent mieux armés que l’Ouzbékistan et la République Dominicaine. Pour leur treizième participation, les Égyptiens se fixent pour objectif d’atteindre au moins les quarts de finale, comme en 2012 à Londres et en 2016 à Rio de Janeiro.
Enfin, le Mali, de retour aux JO après vingt années d’absence et un quart de finale à Athènes (2004), a hérité du groupe le plus hétérogène, composé du Japon, d’Israël et du Paraguay. Quatre sélections dont le niveau est assez proche mais au style de jeu très dissemblable, et qu’il sera difficile de départager. Tout comme la Guinée, le Maroc et l’Égypte, les Aigles du Mali ont toutes leurs chances. Aucune de ces quatre équipes ne fait partie des favoris, mais le tournoi olympique a souvent réservé quelques surprises de taille…
Jeux olympiques de Paris : en football, l’Afrique en force (msn.com)