L’ancien président de la Confédération de football et membre du Comité international olympique a rendu l’âme ce jeudi 8 août 2024 à l’âge de 77 ans.
Un grand baobab est tombé sur le terrain sportif mondial. Les vibrations de la chute se propagent dans toutes les nations. Le Camerounais Issa Hayatou n’est plus. L’ancien président de la Fédération camerounaise de football, ancien président de la Confédération africaine de football (1988-2017), ex-président par intérim de la Fédération internationale de football association (2015-2016) s’en est allé ce 8 août en France des suites de maladie. Il y a quelques mois, la toile s’est enflammée, annonçant sa disparition. Mais, après vérification, la nouvelle a été très vite démentie. Cette fois, c’est donc réel. Le natif de Garoua dans la région du Nord, footballeur et dirigeant de football range définitivement ses godasses et ses attributs. Le Cameroun perd un fils dont il devra être fier même après sa disparition.
Athlète, basketteur, footballeur puis dirigeant de football, Issa Hayatou a fait un parcours exceptionnel dans le sport. De 1964 à 1971, il est champion du Cameroun du 400m et 800 m. Titulaire d’un Certificat d’aptitude professionnelle d’éducation physique et sportive (Capeps) obtenu à l’université de Yaoundé en 1973, il devient professeur d’éducation physique et sportive. Il est prof coordonnateur par la suite au lycée Leclerc de Yaoundé de 1973 à 1974, puis directeur national des sports de 1982 à 1986. Il a été aussi secrétaire général, vice-président et président de la Fédération camerounaise de football de 1986 à 1988. Il aura aussi œuvré comme membre du Conseil exécutif du Comité national olympique et sportif. Ses compétences et son sens des responsabilités le conduisent vers une destinée hors du pays. Il devient le 5ème président de la CAF en août 1987.
Membre du Comité exécutif de la Fifa dès 1990, il en devient vice-président en 1992. Le 08 octobre 2015, à la suite de la suspension de Sepp Blatter, Issa Hayatou devient président par intérim de la FIFA. Il conduira en février 2016 le congrès extraordinaire qui aboutit à l’élection de Gianni Infantino, à la tête de l’instance.