Le Président Biya est officiellement sorti du Cameroun début septembre. À ce titre, il est en mission. La durée du séjour présidentiel à l’étranger n’est pas légalement déterminée, même si le discours ambiant lui donne une quarantaine de jours acceptable pour rester hors du Cameroun.

Le politologue Pierre Nka estime qu’il n’y pas lieu de parler de vacances de la Présidence de la République.

« Etant donné qu’il est hors du pays pour une activité publique, connue des Camerounais, il est difficile aujourd’hui de parler de vacance. Parce que si c’était une affaire privée ou qu’il est extrait du Cameroun et qu’on ne le voit pas pendant de longues dates, là il est possible de convoquer les articles 4 et 10 de la constitution » explique-t-il tout en assurant que « pour le cas d’espèce, le Président de la République est hors du pays pour quelque chose qui concerne la marche de l’Etat ».

Les cas de vacances selon la Constitution

Selon l’article 4 de la Constitution évoqué par le politologue Pierre Nka, la vacance de la Présidence de la République est constatée par le Conseil constitutionnel en cas de décès, de démission ou d’empêchement définitif.

Dans ce cas, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République doit impérativement avoir lieu vingt (20) jours au moins et cent vingt (120) jours au plus après l’ouverture de la vacance.

Dans cette période la constitution prévoit que « l’intérim du Président de la République est exercé de plein droit, jusqu’à l’élection du nouveau Président de la République, par le Président du Sénat. Et si ce dernier est, à son tour empêché, par son suppléant suivant l’ordre de préséance du Sénat ».

Le politologue poursuit que les Camerounais doivent rester dans la logique de ce qu’il connaisse des habitudes de leur président.

C’est-à-dire quelqu’un de si effacé qu’on le croit toujours absent même quand il est au Cameroun.

Pour d’autres observateurs, c’est l’article 10 de la Constitution, évoqué par l’analyste Pierre Nka, qui gouverne en ce moment le pays. Cet article 10 dispose également :

« Le Président de la République peut déléguer certains de ses pouvoirs au Premier Ministre, aux autres membres du Gouvernement et à certains hauts responsables de l’administration de l’Etat, dans le cadre de leurs attributions respectives. (3) En cas d’empêchement temporaire, le Président de la République charge le Premier Ministre ou, en cas d’empêchement de celui-ci un autre membre du Gouvernement, d’assurer certaines de ses fonctions, dans le cadre d’une délégation expresse ».

Cameroun : l’absence prolongée de Paul Biya interroge (msn.com)

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