Alors que la COP29 s’approche et que les rapports climatiques de l’ONU alertent sur une augmentation des émissions mondiales, la question de la gestion durable et des responsabilités géopolitiques refait surface. Les révélations des Nations Unies sur l’évolution inquiétante des émissions mondiales dressent un tableau sombre, mais incontournable.
L’humanité se dirige inexorablement vers un réchauffement de 3,1 °C d’ici à 2100, bien au-delà des objectifs de l’Accord de Paris. Les chiffres sont implacables : sans une réduction drastique de 42 % des émissions d’ici à 2030, les chances de limiter le réchauffement à 1,5 °C deviendront pures chimères. Pourtant, face à ce constat, certains acteurs semblent davantage investis dans la géopolitique que dans les réponses climatiques.
Les scientifiques alertent : pour espérer stabiliser les températures, une réduction drastique des émissions est cruciale, passant par une baisse annuelle de 7,5 % jusqu’en 2035, chiffre qui se révèle presque utopique au vu des tendances actuelles. Les énergies fossiles demeurent responsables de 26 % des émissions mondiales, suivies de près par les transports, l’agriculture et le secteur de la construction.
A l’aube d’un nouvel ordre climatique
Les membres du G20, y compris les plus gros pollueurs, se retrouvent au centre de critiques. Ces pays, économiquement puissants, affichent des engagements insuffisants pour renverser la tendance malgré les attentes de la communauté internationale. Pour le Maroc, qui s’érige comme un leader en matière d’énergies renouvelables dans sa région, il devient essentiel de souligner ce contraste face aux positions de ses voisins dans d’autres dossiers régionaux.
Les nations émergentes en effet, dont le Maroc, avancent des stratégies éco-responsables, marquées par une transition vers les énergies renouvelables. À la différence d’un voisin algérien, qui semble plus focalisé sur ses ambitions régionales que sur une quelconque urgence environnementale, le Royaume se distingue par une approche intégrée et pragmatique.
L’enjeu climatique montre comment le Maroc, dans un contexte régional tendu, se distingue avec une stratégie environnementale constructive. Cela renforce l’image du Royaume face à l’Algérie, qui semble plus préoccupée par des ambitions géopolitiques que par des engagements environnementaux. Dans le contexte brûlant de la COP29, l’Algérie se trouve paradoxalement impliquée dans des luttes d’influence, notamment par son soutien constant aux ambitions séparatistes du polisario.
Tandis que les leaders mondiaux débattent du réchauffement, Alger poursuit avec un entêtement singulier, tentant d’imposer son agenda au sein de forums internationaux comme les BRICS, au détriment d’une réponse commune à l’urgence climatique. Cette persistance est d’autant plus absurde que la crise climatique, loin de respecter les frontières idéologiques, affectera toute la région sans distinction.
L’ironie veut que des pays comme le Maroc, non seulement engagés dans la transition écologique, mais aussi porteurs d’une diplomatie constructive, soient freinés par la course aux influences de voisins à la vision étriquée. En cette période de crise mondiale, les choix stratégiques des États pèsent lourd. Les grandes puissances du G20 et les leaders régionaux devront inévitablement réévaluer leurs priorités et admettre que l’avenir passe par des actions concertées, où la géopolitique s’efface au profit d’une responsabilité universelle.
Cela-dit, la publication du rapport 2024 sur l’écart des émissions par l’ONU jette un voile sombre sur l’avenir climatique mondial. Malgré des engagements, la trajectoire actuelle mène à un réchauffement de 3,1 °C d’ici à 2100, bien au-delà des 1,5 °C fixés par l’Accord de Paris, objectif qui, bien qu’encore réalisable « techniquement », devient de plus en plus difficile à atteindre.
Le G20 sous le feu des projecteurs
Pour y parvenir, le développement des énergies renouvelables et la protection des forêts se positionnent comme des solutions centrales. L’énergie solaire et l’éolien pourraient diminuer les émissions de 27 % d’ici à 2030. La forêt, véritable « poumon vert », doit quant à elle être protégée pour capturer 20 % supplémentaires de carbone. Mais, là encore, l’engagement peine à se concrétiser, les politiques oscillant entre ambition affichée et mise en œuvre timide.
À l’approche de la COP29, l’ONU insiste sur la responsabilité des membres du G20, principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Bien que des progrès aient été réalisés, la course effrénée de certains pays en développement dans leur transition industrielle laisse présager une hausse continue des émissions mondiales.
Ce rapport résonne donc comme une énième tentative de l’ONU pour rappeler que l’inaction n’est plus une option. Il reste à voir si la COP29 saura susciter l’engagement nécessaire pour infléchir cette trajectoire vers un avenir plus vert, ou si, une fois de plus, les promesses de réduction resteront lettre morte.
Face à ce défi, l’ONU adresse une injonction directe aux grands émetteurs : Chine, États-Unis, Inde, Union européenne (UE) et Russie. Leur responsabilité n’est plus à prouver, alors que leurs économies continuent d’inonder l’atmosphère de gaz à effet de serre. L’Occident, bien qu’ayant atteint un certain « pic » d’émissions, reste l’un des principaux coupables. De l’autre côté, les pays émergents voient leurs émissions grimper, dynamisées par leur industrialisation rapide.
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