Créée en 2015, la Force mixte multinationale vise à contrer les menaces du groupe Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Fin octobre une violente attaque de Boko Haram a causé la mort d’une quarantaine de soldats tchadiens dans la région du Lac Tchad.

Le 10 novembre, dans la foulée du lancement par les autorités de l’opération Haskanite, l’armée tchadienne savoure une victoire, disant avoir éliminé une centaine de terroristes, dont le chef de Boko Haram, tout en déplorant la perte de 15 de ses soldats.

Je vous confirme qu’il n’y a plus deux ou trois groupes de Boko Haram sur le territoire tchadien. Cette opération n’a pas seulement mis les terroristes en débandade, mais elle a également permis d’éliminer leurs dirigeants. Je prends pour exemple notre dernier accrochage, qui a conduit à la neutralisation de Kanaye Djougoune, une figure bien connue dans les rangs de Boko Haram, ainsi que d’autres responsables. L’opération Haskanite porte déjà ses fruits, Haggar, Gouverneur de la province du Lac.

Bien que le Tchad affirme qu’il n’existe pas de base fixe de Boko Haram sur son territoire, les autorités estiment que la majorité des combattants proviennent du Nigeria et du Niger voisins, utilisant la région du Lac Tchad comme zone d’approvisionnement avant leurs attaques. Toutefois, ces derniers mois, le Tchad a exprimé ouvertement son intention de se retirer de la Force mixte multinationale, déplorant un manque de soutien de la part des autres pays membres de cette coalition

Pourquoi le Tchad se retrouve-t-il seul sur le terrain ? C’est là la vraie question. Pourquoi ces populations, des réfugiés et déplacés, n’ont-elles pas reçu un accompagnement suffisant de la communauté internationale, notamment des organisations humanitaires ? Personne ne peut accepter qu’à chaque attaque, ce soient nos forces de sécurité et de défense qui tombent, que ce soient les nôtres que l’on enterre à chaque fois s’est satisfait Saleh Boukar Michel, ministre de la communication du Tchad

Le président tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno, a réaffirmé début novembre, dans une interview à la chaîne publique, la volonté de son pays de quitter la Force mixte multinationale. Créée en 2015, cette coalition vise à contrer les menaces du groupe Boko Haram dans la région du Lac Tchad. Composée de troupes du Nigeria, du Cameroun, du Niger, du Bénin et du Tchad, la force a son siège à N’Djamena, au Tchad.

Esseulé dans la lutte contre Boko Haram, le Tchad veut quitter la FMM