Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, a annoncé ce mardi 25 janvier 2022 au cours d’une conférence de presse d’urgence, la délocalisation du prochain match des quarts de finale prévu le 30 janvier prochain au Stade d’Olembé. Le match se jouera désormais au Stade omnisports Ahmado-Ahidjo, une décision qui a été motivée par la bousculade qui a fait provisoirement huit morts et une cinquantaine de blessés, en marge du match qui a opposé, hier lundi 24 janvier le Cameroun aux Comores. D’autres décisions urgentes sont attendues les prochains jours et certains matchs pourront être également délocalisés.
Le patron du football africain a été on ne peut plus clair: « pas de match CAF à Olembé, jusqu’à ce que les conditions de sécurité soient garanties », a martelé ce mardi Patrice Motsepe, selon qui, « la sécurité n’est pas de la responsabilité de la CAF, mais du Comité local ».
Devant les journalistes, le sud-africain qui a rendu une visite aux blessés dans la matinée, a été assez amer et dans n’a pas fait dans l’économie des critiques. Après avoir demandé d’observer une minute de silence en hommage aux victimes et présenter ses condoléances ainsi que celle de l’organisation, il a appelé à des « mesures urgentes pour être certain que cela ne se reproduise plus jamais ». Le sud-africain qui a reconnu « qu’il y a eu clairement eu des défaillances, des erreurs et des faiblesses « , a aussi demandé «un rapport fiable sur ce qui s’est passé, sur ce qui aurait dû se passer, sur les circonstances qui ont conduit à ce que des personnes soient blessés ou perdent la vie ».
« Cette porte était supposée être ouverte. Ouverte, elle aurait permis aux spectateurs d’entrer. Et elle était fermée pour des raisons inexplicables ! Si cette porte avait été ouverte comme elle devrait l’être, nous n’aurions pas les problèmes que nous avons maintenant, toutes ces vies perdues ! Qui est alors responsable ? », s’est interrogé, en colère, le patron de la CAF pour qui, il va falloir « déterminer les responsabilités ».
Toutefois, a-t-il annoncé, « ce n’est pas le moment d’indexer quelqu’un», en attenant les conclusions du rapport d’enquête prévu pour ce vendredi selon certaines sources.
Pour le patron de la CAF, « légalement, le gouvernement camerounais est responsable de la sécurité ». Cependant, a-t-il tempéré, » nous sommes leurs partenaires et nous sommes donc aussi responsables que les autorités camerounaises ».
En attendant la suite des évènements et les conclusions de l’enquête, le Comité exécutif de la CAF ainsi que les organisateurs ont pris plusieurs décisions dont la délocalisation d’un match des quarts de finale qui devrait se jouer au Stade d’Olembé, le 30 janvier prochain, au Stade Ahmadou Ahijio. Prévu pour le dimanche 30 janvier prochain, le match va opposer le vainqueur de Côte d’Ivoire-Égypte au vainqueur de Maroc-Malawi.
Des réunions sont prévues les prochains jours entre le CE de la CAF ainsi que le Comité local d’organisation et le gouvernement, et d’autres mesures pourront être prises notamment la délocalisation de certains matchs alors que la compétition est dans sa dernière ligne droite. (acotonou.com)