Les nouvelles présidences concomitantes de l’Union africaine et de l’Union européenne vont peut-être renforcer la coopération politique entre les États. Mais l’exacerbation du sentiment anti-français dans les jeunesses africaines, elle, ne risque pas de trouver solution de sitôt.

De part et d’autre des deux rives de la Méditerranée, la rotation institutionnelle des États a placé, d’une part, Emmanuel Macron à la présidence du conseil de l’Union européenne (UE). Le mandat semestriel du chef d’État français a débuté le 1er janvier dernier et s’achèvera le 30 juin 2022. D’autre part, le Sénégalais Macky Sall va assurer à partir du 6 février la direction de l’Union africaine (UA) pour une durée d’un an. Deux présidences tournantes pour deux institutions politiques confrontées à de graves défis politiques et sécuritaires pour lesquels les solutions ne sont pas toujours à portée de main. L’épidémie de coups d’État en cours en Afrique de l’Ouest, aggravée par le putsch manqué du 1er février en Guinée-Bissau, a alourdi les risques d’une implosion généralisée que les institutions ne semblent pas en mesure de contrôler…suite de l’article sur Autre presse