Dans un rapport publié ce mardi 29.10, l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a accusé le gouvernement du Burkina Faso d’avoir inutilement exposé des civils au risque d’attaques djihadistes, après le massacre d’au moins une centaine d’entre eux fin août, à Barsalogho, dans le nord du pays. Face à cette « insuffisance des efforts du gouvernement burkinabè pour protéger les civils », l’ONG demande aux responsables politiques de « cesser » d’utiliser la population « comme main d’œuvre forcée pour creuser des tranchées dans les zones de guerre ».

Des survivants et des témoins ont raconté à HRW que des soldats avaient « roué de coups » et forcé des hommes récalcitrants à sortir de la ville pour aller creuser une tranchée de défense, sans les payer et au mépris des alertes faisant état de la présence d' »hommes armés » près du chantier. Cliquez sur l’image ci-dessus pour l’écouter Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur le Sahel à Human Rights Watch, qui revient sur ce rapport.

Depuis le putsch du capitaine Traoré en septembre 2022, les autorités burkinabè plusieurs fois annoncé ouvrir des enquêtes mais n’ont jamais communiqué sur de possibles arrestations ou condamnations en lien avec des attaques djihadistes ou des tueries de masse. Par ailleurs, nos tentatives de joindre les ministres burkinabè de la Justice et de la Communication sont restées vaines.

Nouvelles accusations de HRW contre l’armée burkinabè