Flambée des prix, problèmes d’approvisionnement de céréales : l’Afrique est particulièrement exposée aux conséquences du conflit.

Les ministres de l’Agriculture des pays du G7 sont réunis depuis ce vendredi (13.05) en Allemagne. La réunion est dominée par la guerre en Ukraine et les problèmes d’approvisionnement alimentaire.

L’Ukraine et la Russie sont deux exportateurs majeurs de blé, de maïs, de colza et d’huile de tournesol. Une partie des exportations sont bloquées. Par ailleurs, la Russie est le premier fournisseur mondial d’engrais et Moscou recommande à ses producteurs de suspendre les ventes à l’étranger.

Catastrophe humanitaire

La situation est particulièrement extrême dans la Corne de l’Afrique, où 20 millions de personnes souffrent déjà d’une grave famine en raison de la sécheresse.

Selon le Programme alimentaire mondial, une catastrophe humanitaire se profile notamment en Somalie.

Au Kenya, environ un tiers du blé importé provient de Russie et d’Ukraine. Alors les prix des denrées alimentaires flambent.

La grande boulangerie Kenafric à Nairobi, qui produit des pains pour les supermarchés, ne le sait que trop bien, comme l’explique son directeur, Keval Shah :

« La situation est préoccupante, non seulement en raison du prix, mais aussi de la disponibilité des céréales. De nombreux fournisseurs ont déjà réduit les quantités prévues dans leurs contrats en invoquant un cas de force majeure. » (dw.com)