Après évaluation, le Conseil d’administration du FMI a jugé satisfaisants plusieurs points concernant la RDC. Le gouvernement congolais est néanmoins invité à faire preuve de davantage de rigueur dans la gestion du pays pour obtenir le déblocage de la prochaine tranche en juin 2022.
Les belles performances congolaises sont notamment portées par une production minière plus élevée que prévu et des recettes fiscales meilleures que les mois précédents. Mais cette embellie reste fragile eu égard au contexte international, mais aussi à la faible couverture vaccinale anti-covid dans le pays.
Consciente de la situation, la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi, a recommandé au gouvernement le maintien de la coordination des politiques budgétaire et monétaire, la poursuite du contrôle des dépenses et la mise en œuvre des réformes retenues dans le cadre du programme avec FMI.
Ne pas faire marcher la planche à billets
Et c’est là que l’institution de Bretton-Woods sera plus vigilante. Le FMI recommande particulièrement d’éviter le financement monétaire de la Banque centrale, c’est-à-dire de combler le manque de recettes en faisant tourner la planche à billets. Cela a pour conséquence une inflation et baisse de la valeur de la monnaie.
L’institution financière suivra également la gestion d’une autre enveloppe d’un montant d’environ 1,5 milliard de dollars reçu en août. Les autorités congolaises ont promis d’en allouer la moitié aux réserves de change de la Banque Centrale, et d’utiliser l’autre moitié pour des dépenses prioritaires d’investissement, comme par les routes, l’éducation ou la santé. Cette somme est même inscrite dans la loi de finances 2022. (rfi.fr)